27 novembre 2019
L’élaboration par AXA d’un cadre global visant à aligner ses investissements sur l’Accord de Paris, en maintenant le potentiel de réchauffement
à +1,5°C d’ici 2050, constitue une des pierres angulaires de sa nouvelle stratégie en faveur du climat. Mais que signifie exactement investir à +1,5°C
? Et comment le potentiel de réchauffement
peut-il servir de critère pour mesurer l’alignement sur Paris
?
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L’Accord de Paris, qui a été ratifié par 187 pays, réunit la plupart des États du monde autour d’un effort concerté pour limiter l’augmentation de la température mondiale moyenne d’ici à la fin du siècle à 2°C au-dessus des niveaux préindustriels, et idéalement à 1,5°C. AXA peut jouer un rôle clé à cet égard : en tant qu’investisseur institutionnel de long terme, le Groupe est bien positionné pour envoyer des signaux forts à l’ensemble de la communauté des investisseurs et aux entreprises dans lesquelles il investit.
En effet, AXA applique depuis 2015 une stratégie de désengagement-investissement
, basée sur des objectifs d’investissements verts et sur le désengagement de l’industrie du charbon. Cette stratégie a été étendue à nos activités d’assurance.
A la suite de la publication de notre troisième Rapport sur le climat en juillet 2019, nous lançons aujourd’hui une nouvelle stratégie en faveur du climat, marquée notamment par la décision d’aligner notre portefeuille d’investissements sur l’Accord de Paris. Qu’entendons-nous par-là ?
L’Accord de Paris invite tous les acteurs économiques à réorienter les flux financiers
, conformément à l’objectif +1,5°C. Nous avons testé ce concept de température d’investissement
lors de notre Rapport sur le climat de 2019, et notre ambition est à présent de contenir le potentiel de réchauffement
de nos investissements à moins de 1,5°C d’ici 2050. Nous estimons que ce concept nous permet d’illustrer les dynamiques climatiques de nos investissements dans une perspective de long terme.
A quelle distance sommes-nous de notre cible ? Nos modélisations actuelles démontrent que nos investissements possèdent un potentiel de réchauffement de 3,3°C. Bien que ce chiffre soit bien en dessous de notre référence du marché de 3,7°C, nous sommes encore loin de 1,5°C, ce qui prouve que la plupart des investisseurs exercent leurs activités dans un environnement commercial non-aligné sur Paris, et où les stratégies d'investissement classiques ne peuvent déboucher que sur un réchauffement supérieur à 1,5°C. Nous restons donc soumis à une économie mondiale encore très dépendante du charbon.
C'est pour cette raison que nous prenons cet engagement, en espérant que les gouvernements tiendront leurs propres engagements. Nous avons également décidé de rejoindre et de soutenir la Net Zero Asset Owner Alliance
récemment créée, dans le cadre de laquelle nous contribuerons au développement de moyens de mesure et de méthodologies : l’évaluation du potentiel de réchauffement des investissements est encore à améliorer.
La nouvelle stratégie climatique d’AXA ne se résume pas à aborder la transition sur le long terme. Nous nous engageons aussi :
obligations de transition, pour financer les projets liés à la transition énergétique, en soutenant le développement des technologies décarbonées.