Eduquer à la résilience : une collaboration sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles

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« Nous ne voulons pas que le souvenir de ce qui s’est passé s’estompe avec le temps. »
Hajime Iwata

Un récit de Hajime Iwata, Expert en Relations Publiques et Médias, AXA Japon

Où étiez-vous lorsque le tremblement de terre s’est produit ?

Je participais à une réunion à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tokyo. L’épicentre se trouvait dans la préfecture de Miyagi, à 500 kilomètres de la capitale, mais nous avons immédiatement senti le bâtiment commencer à osciller et nous avons su qu’il s’agissait d’un très gros tremblement de terre (appelé plus tard Grand tremblement de terre de l’est du Japon ).

« Une telle catastrophe nous rappelle la noblesse de notre mission en tant qu’assureur. »
Hijame Kawata

Qu’avez-vous fait après la catastrophe ?

Mon travail consistait, en cas de catastrophe, à élaborer la réponse de l’entreprise et à la transmettre aux médias. Nous nous sommes rendu compte que la zone touchée par le tsunami était gravement endommagée et que le plus important était de rétablir les réseaux vitaux : réseaux de télécommunications, nourriture, eau potable. Nous avons collaboré avec des ONG locales et les avons financées pour accomplir ces missions vitales. Le Groupe AXA a fait don d’un million de dollars à la région touchée par le tremblement de terre.

Nous avons également recueilli des dons de nourriture et de vêtements dans les bureaux d’AXA situés en dehors de la zone sinistrée, lancé une campagne de dons en interne auprès des collaborateurs d’AXA dans le monde entier et lancé une campagne de dons 1 euro pour 1 contrat auprès de nos clients dans tout le pays. J’ai également fait partie des nombreux collaborateurs qui se sont rendus dans la zone dévastée pour aider à retrouver nos clients et confirmer qu’ils étaient en sécurité. Je me suis rendu à leur adresse pour découvrir que leur maison avait été emportée par les eaux et je devais donc les retrouver sur des sites d’évacuation tels que des gymnases d’écoles reconvertis. C’était incroyable de voir de ses propres yeux la région sinistrée.

Vous avez également travaillé sur un programme d’éducation à la réduction des risques de catastrophes avec l’Unesco. Pouvez-vous nous en parler ?

AXA a commencé à financer ce programme en 2014. Son objectif est de transmettre l’expérience des personnes touchées par le Grand tremblement de terre de l’est du Japon. Nous ne voulons pas que le souvenir de ce qui s’est passé s’estompe avec le temps. Nous visons donc à établir une société durable en utilisant ce que nous avons appris et expérimenté lors du tremblement de terre afin de prévenir et de réduire les risques de catastrophes pour les communautés locales. Le programme s’adresse aux enseignants de tout le pays et raconte l’histoire de la région dévastée, dans l’espoir que l’expérience puisse être utilisée pour se préparer à de futures catastrophes naturelles.

Chaque année, une trentaine d’enseignants d’écoles primaires et secondaires à travers le Japon se rendent dans la zone sinistrée et apprennent ce qui s’est passé, puis partagent ces connaissances au sein de leurs propres classes et communautés locales. Il y a une dimension à la fois pratique et émotionnelle : nous voulons que les gens sachent ce qu’il faut faire en cas de catastrophe, comment construire un abri et comment se protéger. Et nous ne voulons pas non plus oublier.