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3 juillet 2019

Agir pour l'intégration professionnelle des réfugiés

Tout a commencé en juin 2018 quand on m’a proposé de participer à un atelier pour l’insertion professionnelle des réfugiés lors de la CR Week (Semaine de la Responsabilité d’entreprise AXA). J’ai accepté sans trop savoir à quoi m’attendre. Les rencontres que j’y ai faites sont de celles qu’on n’oublie pas…

Comme beaucoup d’autres personnes, je me considère assez engagée aux côtés d’associations solidaires. Je fais des dons, il m’est arrivé de faire des maraudes dans les rues pour aider les sans-abris. Mais souvent le temps manque, la vie personnelle ou professionnelle prend le dessus. Alors, quand une collègue m’a proposé cette expérience, je me suis dit pourquoi pas ? Qu’avais-je à y perdre ? C’est peu de temps – un après-midi. Rien à préparer. Et surtout, le sujet m’a tout de suite touchée : l’insertion professionnelle des personnes réfugiées. Un sujet concret, sur lequel nous, employés dans des grandes entreprises, pouvons avoir un impact tangible et direct.

Redonner confiance par l’échange

Une association menait l’atelier : Kodiko, dont l’objectif est d’accompagner les personnes ayant reçu l’asile politique en France vers le retour à l’emploi. Que ce soit en les accompagnant dans des programmes d’insertion en entreprise (recrutement, alternance, stage) ou dans la recherche de nouvelles formations. C’est d’ailleurs le premier point qui m’a marquée : les personnes que nous allions rencontrer avaient le statut de réfugié politique. Toutes avaient suivi des formations – parfois universitaires assez poussées – et avaient eu une vie professionnelle – souvent bien remplie – avant de fuir leur pays et d’arriver en France où tout était à recommencer.

Après une présentation d’une heure sur le statut de réfugié, l’atelier proprement dit a commencé. Des groupes ont été constitués à la manière d’un speed meeting, chaque collaborateur AXA échangeant avec trois bénéficiaires de l’association. Évidemment, je me suis posé la question : qu’allais-je pouvoir apporter à un ouvrier en BTP, un agent d’escale et un horticulteur reconverti en développeur web ? Autant de métiers éloignés de ma propre expertise. Cette inquiétude n’a pas duré. En effet, après avoir fait connaissance, chacun a présenté son CV et son parcours professionnel. Je leur ai alors posé des questions, aidés à mieux structurer leur présentation, remotivés… C’est là que je pouvais vraiment leur être utile.

Et quand on parle d’humain à humain, tout le monde est au même niveau. La visite surprise de notre Directeur Général Thomas Buberl à notre table en est la preuve. Après un petit moment de timidité pour certains, les discussions ont repris de plus belle avec beaucoup d'authenticité.

Le récit de l’un des bénéficiaires nous a d’ailleurs particulièrement touchés. Amaré est Éthiopien, horticulteur de père en fils, expert dans son domaine après des études universitaires. Mais, une fois arrivé en France, il n’est pas parvenu à retrouver du travail. Il a alors décidé de se former au développement web. En discutant avec lui, nous nous sommes retrouvés face à quelqu’un d’une grande intelligence et qui n’abandonne pas ses rêves… Cette rencontre m’a beaucoup émue. 

Bien plus qu’un simple après-midi…

Ce qui est en jeu ici est tellement important que l’expérience ne peut se résumer à un seul après-midi d’atelier. Personnellement, j’ai décidé de suivre Amaré pendant plusieurs mois de manière informelle, par mail ou par téléphone. Je l’ai coaché, par exemple, avant chacun de ses entretiens de recrutement. Et bien sûr, il m’a appelée pour partager sa joie quand il a trouvé une alternance dans un grand groupe bancaire…

Je n’ai finalement pas donné beaucoup de mon temps, et pourtant j’ai ressenti une vraie utilité. Il va donc sans dire que je suis plus qu’admirative des collaborateurs de Kodiko qui investissent pour cette mission 100 % de leur énergie, et sont toujours à l’écoute des histoires de chacun.

J’ai ainsi pu recueillir le témoignage de Caroline Haddad, chef de projet Kodiko en charge de deux ateliers organisés chez AXA en juin et octobre 2018, et de Fadul, bénéficiaire de l’atelier d’octobre 2018. Ils nous partagent leur expérience et leur ressenti sur ce programme:

Caroline Haddad

Chef de projet Kodiko

Syrienne d’origine et architecte de formation, je suis arrivée en France en 2016. J’ai eu la chance d’avoir été l’une des premières bénéficiaires de l’association Kodiko qui venait de se créer. Je suis donc bien placée pour savoir en quoi il est essentiel d’être accompagné pour reconstruire pas à pas son parcours professionnel dans un pays dont on ne connaît pas les codes – “kodiko” en grec. Pour les bénéficiaires de l’association, avoir l’opportunité d’échanger avec des salariés de grandes entreprises françaises est très précieux. C’est un premier pas pour commencer à se construire un réseau professionnel et pour recueillir des avis constructifs sur son CV, sur la manière de prospecter, de conduire un entretien, de le réussir… Mais il ne faut pas non plus oublier que cet échange est également gagnant pour le salarié. Car c’est pour lui une opportunité unique de s’ouvrir à une véritable richesse humaine et interculturelle et de se sentir utile concrètement.

Fadul Madly

participant à un atelier Kodiko

Je viens du Soudan. Après des études à l’université de Khartoum, j’ai collaboré durant trois ans dans une compagnie d’assurances. En raison de problèmes politiques, je ne pouvais plus travailler dans mon pays. J’ai dû fuir en France. La première étape a été de prendre des cours de français et de compléter ma formation à l’École supérieure d’assurances pour mieux connaître les pratiques digitales. C’est alors que j’ai fait la rencontre de Kodiko qui m’a proposé de participer à un atelier chez AXA. Nous devions simuler des entretiens d’embauche devant les collaborateurs et les autres bénéficiaires de Kodiko. Leurs retours ont été très structurants pour moi. Ils m’ont permis de mieux comprendre mes points forts – ma très bonne connaissance du secteur des assurances – et ceux à améliorer – mon français à l’oral. Et surtout j’ai gardé contact avec des collaborateurs AXA grâce auxquels j’ai réussi à obtenir un stage au printemps 2019 pour apprendre à gérer des contrats santé. Un domaine dans lequel je n’avais jamais exercé. J’ai donc complété ma formation professionnelle mais aussi beaucoup appris sur le relationnel et les codes professionnels propres à la France. Durant ces deux mois, je me suis vraiment senti soutenu et encouragé par les équipes. Désormais, j’ai une nouvelle expérience qui me donne confiance pour rechercher de nouveaux stages, une alternance et pourquoi pas un emploi. 

Des actions concrètes pour les réfugiés 

En plus des actions menées dans le cadre de la CR Week, AXA soutient l’inclusion sociale et professionnelle des réfugiés tout au long de l’année. Notamment grâce à son partenariat depuis 2015 avec l’association Pierre Claver. Au sein de son école, celle-ci propose aux réfugiés une assistance juridique gratuite, une formation de français et un parcours d’aide à l’insertion professionnelle.

La convention de partenariat signée avec AXA a été renouvelée en 2019 pour une durée de trois ans.

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