2000-2016 : le Groupe AXA sous la présidence d'Henri de Castries

Après une décennie 90 consacrée aux grandes opérations qui ont permis de faire d’AXA un des leaders mondiaux de l’assurance, les années 2000 ont d’abord été consacrées au recentrage et au développement du Groupe sur son coeur de métier, l’assurance et la gestion d’actifs. Elles ont également été l’occasion de renforcer et compléter sa plateforme géographique, notamment dans les marchés émergents. Elles ont enfin permis de mettre AXA sur les rails de sa transformation digitale.

Cette période 2000-2016, malgré 3 périodes de crise extrêmement sévères - l’explosion de la bulle internet, la crise des subprimes, la crise de l’Eurozone - fait donc émerger un Groupe plus cohérent, plus solide, plus compétitif, et qui dispose de nombreux atouts pour renforcer encore son leadership : la première marque d’assurance au monde, une solidité financière renforcée, un écosystème d’innovation et des équipes engagées - 166 000 femmes et hommes, salariés et agents, au service de 103 millions de clients dans le monde.

Un développement centré sur les métiers coeur du Groupe :

Le dynamisme du Groupe sur ses trois métiers - assurance vie, assurance dommages, gestion d’actifs - s’est accompagné d’un recentrage de son portefeuille d’activité, en cédant dans un premier temps les activités non core comme la cession de la banque d’investissements DLJ dès l’été 2000 (8 milliards de $), l’arrêt de l’activité de garantie financière, et la vente de l’activité de réassurance en 2006.

Dans un second temps, le Groupe a cédé des activités dont les perspectives de marché ou la situation concurrentielle n’offraient pas des perspectives de développement attractives au sein d’AXA, comme par exemple aux Pays-Bas (2007), au Royaume-Uni pour les activités d’assurance retraite (2010), en Australie (2011), au Canada (2011), en Hongrie (2013, 2016) et au Portugal (2015).

Ces opérations ont permis à AXA de renforcer son bilan et de financer une très large partie de ses acquisitions dans les marchés émergents au cours de la période.

Des opérations de croissance externe ciblées :

La période 2000-2015 a été marquée par un certain nombre d’acquisitions ciblées, pour renforcer la plateforme du Groupe là où ses positions étaient encore insuffisamment fortes :

• Sur les marchés développés, et notamment :
  - L’acquisition de l’américain Mony, en 2004, qui permet d’augmenter de 25% le réseau de distribution d’AXA aux Etats-Unis.
  - L’acquisition (7,5 Mds d’€) et l’intégration réussie de Winterthur en 2006, alors le 10ème assureur européen, et qui va notamment permettre à AXA de devenir leader du marché Suisse et considérablement renforcer ses positions en Allemagne et en Espagne.
  - Le rachat de 50% des activités d’assurances de BMPS en Italie en 2007.
  - L’acquisition en 2015 de Genworth Lifestyle Protection Insurance, qui fait d’AXA un leader européen de la protection de crédits et du niveau de vie
• Puis sur les marchés de croissance :
  - Corée du Sud (Kyobo Auto, 2007)
  - Russie (participation dans Reso Garantia, 2008)
  - Turquie (rachat des minoritaires, 2008)
  - Mexique (Seguros ING, 2008)
  - Asie (rachat des minoritaires, 2011)
  - Chine (partenariat avec ICBC, 2012)
  - Asie (partenariat en assurance dommages avec HSBC, 2012)
  - Chine (Tian Ping, 2014)
  - Colombie (Colpatria, 2014)
  - Nigeria (Mansard, 2014)
  - Brésil (assurance grands risques de SulAmerica, 2015)
  - Inde (augmentation de la participation dans les JV Bharti AXA, 2015)
  - Egypte (partenariat avec Commercial International Bank, 2015)

Alors qu’AXA n’avait qu’une présence peu significative dans les marchés émergents en 2000, ces opérations et la croissance organique du Groupe ont permis aux marchés de croissance de représenter en 2015 environ 17% de l’activité d’assurance du Groupe.

Une grande résilience face aux crises économiques et financières

Les 16 dernières années ont été marquées par de graves crises économiques et financières, et en particulier l’explosion de la bulle internet entre 2001 et 2003, la crise des subprimes et la dépression financière qui s’en est suivie notamment en 2008 et 2009, et la crise de la zone euro, en particulier en 2012 et 2013.

Même au plus fort de ces crises, AXA a toujours tenu ses engagements vis-à-vis de ses clients, est resté profitable et a pu verser un dividende à ses actionnaires.

Un résultat opérationnel multiplié par 8

Par rapport à 1999 (672m€), le résultat opérationnel d’AXA a été multiplié par 8 entre 2000 et 2015, pour atteindre un niveau record en 2015, à 5,6 milliards d’€. Ce résultat opérationnel représente la capacité du Groupe à générer des bénéfices sur ses métiers, il ne comprend pas notamment pas les plus ou moins-values nettes réalisées.

Cette attention portée à l’efficacité opérationnelle se traduit par l’expansion des marges du Groupe au cours de la période.

L’augmentation très importante de l’efficacité opérationnelle du Groupe, combinée à la baisse du poids des actions dans son portefeuille d’investissements, sous l’effet notamment des règles de solvabilité, a permis aux résultats AXA d’être beaucoup moins dépendants des plus-values nettes réalisées : en 2000, elles représentaient 47% du résultat courant, en 2015, elles n’en représentaient plus que 7%.

Une solidité financière renforcée

Conséquence des grandes opérations de croissance externe des années 90, le ratio d’endettement d’AXA s’élevait à 54% en 2000.

La capacité bénéficiaire du Groupe et la gestion active et sélective de son portefeuille présentée ci-dessus, ont permis de très significativement réduire le taux d’endettement du Groupe, qui n’était plus que de 23% au 31 décembre 2015, alors même que son périmètre s’est significativement étendu depuis 2000.

Autre témoin de la solidité du bilan du Groupe, le ratio Solvabilité 2 s’élevait à 205% fin 2015, soit un des niveaux les plus élevés parmi les grands assureurs européens, alors même que le régime de supervision Solvabilité 2 appliqué en Europe est un des plus exigeants au monde.

La réussite du plan stratégique Ambition AXA

Les grands objectifs du plan stratégique à 5 ans Ambition AXA ont tous été atteints ou dépassés à la fin de l’année 2015, et ce malgré un environnement économique défavorable, marqué par la baisse sans précédent des taux d’intérêts des grandes économies mondiales, et les turbulences financières qui ont marqué la période, comme la crise de la zone euro.

Un parcours boursier marqué par la volatilité des marches actions

Le plan stratégique Ambition AXA - et sa réussite - a permis à AXA de surperformer ses pairs et les indices de référence : +152% (dividendes réinvestis) pour AXA sur la durée du plan, contre +119% pour le secteur de l’assurance en Europe et +40% pour l’indice de référence européen Eurostoxx 50 :

Sur l’ensemble de la période 2000-2016, qui s’ouvre à un point haut des marchés, juste avant l’explosion de la bulle internet, la performance d’AXA, du secteur et de l’ensemble des marchés actions européens est plus contrastée. Néanmoins, et toujours en prenant en compte le réinvestissement des dividendes (Total Shareholder Return), AXA a délivré une performance de +12% sur l’ensemble de la période (du 31 décembre 1999 au 29 février 2016, en base mensuelle), contre +6% pour l’indice de référence européen (Eurostoxx)

La première marque d’assurance au monde

Depuis 7 ans, AXA est, selon Interbrand, la première marque d’assurance au monde. Pour la première fois en 2015, elle se classe parmi les 50 premières marques globales, tous secteurs confondus (48ème).

La force de la marque AXA est un signe de confiance et de reconnaissance pour les clients et les prospects du Groupe. Elle est un atout pour attirer les talents et signer des partenariats. Elle permet également d’augmenter la visibilité du Groupe dans le monde digital.

Un écosystème digital et d’innovation pour préparer l’avenir

Face aux mutations rapides du monde, et afin de réussir sa transformation, AXA a conclu une série de partenariats avec les grands noms du digital (Facebook, Linkedin…), avec des startups innovantes en pleine expansion de leur activité (BlaBlaCar) et en développant son propre écosystème d’innovation digitale :

• Une Digital Agency, en interne, pour tester, piloter et déployer des solutions innovantes à travers le Groupe, comme l’application MonAXA.
• Les AXA Labs, de San Francisco et de Shanghai, pour identifier et créer des liens avec les startups et les projets les plus innovants.
• Les Data Innovation Labs, à Paris et à Singapour, pour permettre aux data scientists de développer les modèles et les services de demain, fondés sur le Big Data.
• AXA Strategic Ventures, doté de 230m€ pour investir dans les startups les plus prometteuses du secteur de la fintech, et accélérer leur développement en leur « ouvrant les portes » d’AXA.
• Kamet, un studio d’incubation des projets les plus disruptifs de l’assurance, doté de 100m€.

Un Groupe qui place la responsabilité d’entreprise au coeur de sa stratégie

En 2014, AXA a fait le choix d’associer sa direction de la responsabilité d’entreprise et sa direction de la stratégie, car dans un métier de long terme comme l’assurance, il ne peut y avoir de croissance que durable. Cela se traduit par une stratégie responsable qui couvre toutes les partie-prenantes et tous les maillons de la chaine de valeur, et des initiatives visibles comme :

• Un rôle de pionnier dans le secteur, notamment en matière de lutte contre le réchauffement climatique, à l’image de l’annonce de la cession des investissements charbon, dès le premier semestre 2015.
• Un engagement fort pour l’emploi des jeunes, notamment en Europe, qui se traduit par une contribution majeure à l’Alliance pour la Jeunesse, avec pour objectif d’offrir une expérience professionnelle à au moins 20 000 jeunes en Europe en 5 ans.
• Un mécénat centré sur la connaissance scientifique et la recherche, pour aider nos sociétés à mieux connaitre leurs risques. Cela représente un effort exceptionnel de 200m€ engagés pour soutenir la recherche d’excellence dans le monde via le Fonds AXA pour la Recherche.
• La création d’un Data Advisory Panel, pour mieux appréhender les questions d’éthique dans la gestion des données, à l’heure du big data.
• A fin 2015, AXA était 6ème (et premier assureur) dans le classement des entreprises mondiales en fonction du nombre de fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) dans leur capital (source Ipreo).
• Les notations extra-financières d’AXA, parmi les meilleures du secteur, traduisent également la force
  et l’importance de cet engagement responsable.