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Clara BoveLead Experience Designer

October 18, 2018

Microsoft Hackathon 2018 : à la découverte de l’inclusive design

Il y a quelques semaines, une équipe d’experts d’AXA a eu le privilège d’être invitée au plus grand hackathon privé du monde : le Microsoft Hackathon. Cet événement annuel a eu lieu cette année à Seattle. Prenez place, attachez vos ceintures et venez explorer le monde mystérieux du développement software avec Clara Bove, Lead UX/UI Designer chez AXA.

Lorsque j’ai appris qu’AXA était invité par Microsoft au hackathon, je me suis dit que nous avions beaucoup de chance ! Peu d’entreprises à travers le monde ont cette opportunité d’apprendre auprès des acteurs les plus actifs dans les domaines de la transformation et de l’innovation. 

Le hackathon de Microsoft, qui a lieu chaque année à la fin du mois de juillet, est organisé par une équipe nommée « Le Garage ». Elle rassemble des milliers de collaborateurs venus du monde entier pour laisser libre cours à leur créativité, explorer de nouvelles idées et façonner l’avenir des produits innovants de Microsoft. Cette année, ce sont 22 000 employés qui se sont réunis sur son campus principal, à Redmont. Nous avions un seul objectif : acquérir de nouvelles méthodes et de nouvelles compétences pour accompagner la transformation chez AXA, tout en expérimentant avec enthousiasme une nouvelle culture de la pratique. « Aucune règle, aucune restriction ! » : telle est la seule et unique règle du hackathon. 

Steve Scallen

Notre « mojo » du hackathon

C’est avec la culture appropriée qu’il est possible de concevoir les innovations dont nos clients ont réellement besoin afin d’améliorer leurs conditions de vie.

En route pour Seattle

Pour un évènement si important, nous avons décidé de constituer une équipe multi-disciplinaire rassemblant nos meilleurs experts :

  • Aurélien François, Computer Vision Project manager (Groupe AXA)
  • Lorenz Hänggi, Innovation Manager (AXA Suisse)
  • Zeljko Savic, Software Engineer (AXA Suisse)
  • Tobias Ippisch, Data Science Manager (AXA Suisse)
  • Martin Oss, Software Engineer (AXA Suisse)

Une chose que nous avons découvert en discutant avec l’équipe du hackathon est le concept d’inclusive design : si vous concevez une application pour les aveugles, elle doit être utile à ceux qui oublient leurs lunettes ; si vous concevez des services mains libres pour les personnes handicapées ou mutilées, elles devront également profiter à ceux qui, parce qu’ils portent leur bébé, sont trop chargés ou sont occupés à d’autres tâches, ne peuvent plus utiliser leurs mains… Pour AXA, cette approche est particulièrement intéressante puisque notre objectif est de permettre à tous de vivre mieux grâce à des services innovants. Par le biais d’innovations spécialement conçues pour les personnes handicapées – pour lesquelles l’amélioration du quotidien est une nécessité -, nous sommes en mesure de fournir des solutions innovantes à l’ensemble de notre clientèle.

Laissez moi vous raconter comment nous avons appliqué cette méthode d’inclusive design au projet que nous avons présenté au hackathon.

La première étape était de définir ce sur quoi nous voulions travailler. Une telle liberté nous étant laissée, il n’a pas été facile d’identifier le problème que nous souhaitions essayer de résoudre. Il nous semblait important, dans le cadre de notre projet, de nous confronter à de vraies difficultés et à de vrais individus. Au cours d’un véritable brainstorming, nous avons cherché à repérer les pain points qui interviennent dans nos vies quotidiennes. Et mon propre cas particulier nous a semblé un exemple parfait !  En raison de multiples intolérances (au gluten, aux œufs, aux produits laitiers et aux fruits à coque), j’ai chaque jour du mal à trouver comment me nourrir, que ce soit au restaurant, à l’épicerie, lors des déjeuners entre collègues…

Notre équipe a donc décidé de travailler sur les problèmes liés à la santé, l’un des piliers stratégiques d’AXA. Nous avons pris pour personnage emblématique une jeune fille qui vient d’apprendre qu’elle est atteinte de la maladie de Crohn. Elle doit alors modifier l’ensemble de ses habitudes, notamment alimentaires. Mais elle n’est pas la seule : environ la moitié de la population mondiale est sujette à des restrictions concernant la nourriture, restrictions d’ordre diététique (végans, pescatariens…), restrictions liées aux goûts, aux intolérances ou aux allergies, ou encore restrictions d’ordre religieux…

Nous avons également décidé de nous servir des technologies émergentes et excitantes que sont la réalité augmentée sur smartphone et l’Hololens de Microsoft. La nourriture, parce qu’elle constitue une expérience multisensorielle, semble un biais intéressant pour hacker quelques-unes des technologies les plus immersives de Microsoft.

Dès que nous sommes arrivés à l’aéroport, nous avons vu des centaines de personnes portant des t-shirts et des sacs Microsoft se réunissant en équipes. Nous pouvions déjà sentir l’excitation monter, et l’énergie positive de l’évènement !

Premier jour : De l’identification du pain point au produit minimum viable (MVP). 

Le premier jour a été consacré à la conceptualisation et à la construction du scope de notre MVP (Produit minimum viable -  – un prototype aux fonctionnalités limitées, mais qui apporte de la valeur à l’utilisateur).  

Tout a commencé lors de notre premier petit déjeuner, lorsqu’il m’a fallu commander des plats spécifiques tenant compte de mes allergies, car rien n’était mentionné sur le menu. Zeliko, de son côté, ne pouvait pas consommer de produits laitiers. Quant à Aurélien, il ne voulait surtout pas de noix de coco, car il déteste ça. Mon problème devint rapidement celui de toute la tablée, les menus ne comportant aucune information sur la composition des plats ! Nous avions trouvé notre sujet :  Comment pouvions-nous aider les personnes atteints d’allergies alimentaires à choisir leurs plats au restaurant en utilisant la réalité augmentée ?  

En partant de là, nous avons élaboré tout le parcours utilisateur de notre personnage, du choix du restaurant jusqu’au moment de l’addition, et nous avons défini les caractéristiques d’un produit réellement innovant et immersif qui pourrait satisfaire ses besoins. Le choix du restaurant et le moment de la commande constituent les deux principaux pain points. Ces étapes nécessitent beaucoup plus de temps que pour un client lambda, et elles impliquent les amis, la famille, les collègu1es, les serveurs… Chacun de ces moments a fait l’objet d’un mini brainstorming pour trouver les meilleurs concepts et idées en tenant compte de la technologie et des délais plutôt courts dont nous disposions. Après avoir passé en revue plusieurs solutions, nous sommes tous tombés d’accord sur le concept d’un « menu augmenté ». 

Nous avons passé une journée entière à identifier les pain points de notre personnage et à résoudre les problèmes qu’ils engendraient. Mais nous étions plus que satisfaits du résultat ! Nous avons aussi eu la chance de présenter nos travaux préliminaires à un « special guest », Satya Nadella, PDG de Microsoft, qui était vraiment intéressé par notre projet et nous a donné des conseils avisés.  

Deuxième jour - Hacking dirts

Ceux qui ont déjà participé à des hackathons savent que le deuxième jour est toujours le plus éprouvant.

Nous avions notre idée, nous savions vaguement dans quelle direction aller, mais nous ignorions totalement par où commencer et comment se répartir le travail. Nous devions aussi penser à l’histoire que nous voulions raconter : il nous fallait un pitch, une démo fonctionnelle et un support vidéo pour présenter l’idée.  

A ce moment là, notre équipe était un peu stressée par la quantité de choses à faire. Heureusement, nous avons eu la chance d’accueillir dans notre équipe deux développeurs de Microsoft, Julia et Roberto, extrêmement talentueux, qui nous ont aidés à nous focaliser sur le travail restant à faire.

Au matin, nous avons donc décidé de tout arrêter et de nous réunir l’équipe dehors, sur la pelouse, pour dresser un état des lieux final de notre concept. Nous avons redéfini nos objectifs et réparti les tâches en s’assurant que chacun puisse apprendre et s’amuser sur le projet. Une fois ces décisions prises, nous avons mis les mains dans le cambouis, comme on dit. Tout au long de la journée, tout le monde était vraiment absorbé par sa mission. Lorenz a commencé à coder pour Hololens avec Julia, pendant que Roberto aidait Martin à écrire ses premières lignes de code sur une application mobile. Une bonne communication est essentielle à ce stade, pour s’assurer que tout le monde va dans la même direction. Heureusement que nous avions notre propre espace dans la gigantesque tente sous laquelle se déroulait le hackathon. Ce deuxième jour a été intense : de 8h du matin à 18h sur le campus de Microsoft, puis de 19 heures  à 2heures du matin dans une salle de travail de l’hotel (oui, ce fut une longue journée !)… mais c’est à ce moment-là que les idées commencent à acquérir plus d’épaisseur et de visibilité, et que les équipes débordent d’enthousiasme !

Troisième jour – Fin du hackathon

Nous avons élaboré un « menu augmenté » pouvant être utilisé, au restaurant, par les clients ayant des restrictions alimentaires. Concrètement, lorsque vous dirigez votre smartphone vers un menu, des informations complémentaires apparaissent à côté de chaque plat grâce au système de réalité augmentée, indiquant en vert les plats recommandés et en rouge ceux qui sont déconseillés, en tenant compte du profil du client et de ses intolérances alimentaires. En outre, afin d’aider les restaurateurs à constituer une base de données des ingrédients composant chaque plat, nous avons conçu un prototype d’application Hololens spécialement dédiée : le cuisinier n’a qu’à toucher du doigt un plat sur le menu, puis dicter à voix hautes les ingrédients qui le composent, lesquels seront automatiquement enregistrés dans la base de données grâce à la reconnaissance vocale.

Tout devait être prêt pour midi. Nous n’avions plus que quelques heures pour corriger les derniers bugs sur la démo en direct, enregistrer la vidéo et éditer le pitch. Le storytelling est essentiel pour réussir son pitch. Les personnes ne comprendront la véritable valeur de la solution que lorsqu’ils « sentiront » le pain point de l’utilisateur. Voici quelques éléments pour réussir son pitch :

  • Donner du contexte et de l’émotion
  • Un parcours utilisateur permettant de ressentir ses principaux pain points ;
  • Une description brève mais percutante de la solution proposée ;
  • Un nouveau parcours utilisateur démontrant en quoi cette solution permet de changer la vie de l’utilisateur ;
  • Une ouverture sur davantage d’utilisateurs;
  • Une vidéo illustrée par la démo pour montrer à quoi le produit ressemblera.

Voici à quoi ressemblait notre présentation vidéo (cliquez ici pour découvrir la démo) :

Quatrième jour – Le jour du pitch

La dernière journée a été consacrée au partage des différents projets avec tous les employés de Microsoft. Chaque équipe a décoré un stand (parfois avec beaucoup de passion) pour présenter son produit. Nous avons vraiment été impressionnés par toutes les idées qui peuvent naître dans un laps de temps aussi court!

Je ne suis peut-être pas objective, mais je crois que notre stand était l'un des meilleurs. Nos démos se sont très bien déroulées et nous avons rassemblé des informations très intéressantes. Il s’est avéré que presque toutes les personnes avec qui nous avons échangé connaissaient quelqu'un, parmi ses amis, sa famille ou ses collègues, souffrant d'allergies alimentaires et qui pourrait utiliser un tel produit. Et même si la réalité augmentée n’est pas une nouveauté, elle produit toujours un effet «wow» lors de la démonstration.

Conclusion

Dans l'ensemble, ce fut une expérience incroyable. C’était intense, mais nous sommes fiers de constater tout ce que l’on peut accomplir au sein d’une équipe en seulement quelques jours. On aurait dit que la solution que nous avons élaborée était déjà presque réelle !

Outre ce projet en lui-même, ce Hackathon nous a permis de mieux comprendre l’importance de ce type d’événements pour une entreprise comme AXA. Lorsqu’une entreprise laisse ses employés donner libre cours à leur créativité, elle les responsabilise, les dynamise et leur donne l’opportunité d’apprendre et de rester curieux. Cela crée une culture d’entreprise dont chaque employé peut être fier, et que j’ai moi-même ressentie en ayant la chance d’être invitée !

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